La Transylvanie nocturne
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 "Algol de Persée" par Guilux

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Guilux
Lycan Timide
Guilux


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MessageSujet: "Algol de Persée" par Guilux   "Algol de Persée" par Guilux Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:05

Iles de Thira, Grèce, 28 juin 1987, 15h25

Je vis le Dragon fondre sur moi telle une vague déferlante. Je mis mon bouclier en opposition, mais le poing de mon adversaire le traversa de part en part et vint perforer le plastron de mon armure. Quel monstre, il avait sacrifié sa vue pour pouvoir se battre contre moi. D’un mouvement du bras, il me projeta dans les airs et mon armure se désintégra, je tombai alors au sol. Je n’avais jamais vu une telle force et un tel courage.

Hôpital militaire, Al Jubayl, Arabie Saoudite, 11 novembre 1970

Depuis quelques années, l’armée américaine avait installé une base à Al Jubayl afin de pouvoir contrôler plus facilement l’approvisionnement en pétrole des USA par le biais de l’Arabie Saoudite. Depuis leur arrivée, les militaires américains ne s’étaient pas fait que des amis dans la région. La proximité de pays comme l’Irak, Bahreïn ou le Qatar n’aidait pas à l’instauration d’une autorité américaine souveraine. Beaucoup des soldats présents dans cette base n’avaient plus vu leurs épouses depuis longtemps et il leur arrivait souvent de faire des descentes dans les villages voisins afin d’assouvir, avec le consentement des femmes ou non, leurs envies sexuelles.
Edward O’Gallan était un descendant d’immigrés irlandais aux Etats-Unis, il s’était toujours refusé à suivre les autres soldats dans ces raids, ayant en tête les histoire atroces que lui racontait son grand père sur les exactions commises par les Britanniques en Irlande avant l’indépendance de celle-ci. Mais de récents évènements avaient fait monter la pression au sein de la base depuis quelques mois et Edward avait craqué. Lors d’une mission de reconnaissance, il avait violé une jeune fille de 17 ans à peine. Lorsqu’il était retourné la voir pour s’excuser, anéanti par la honte, il avait appris qu’elle était enceinte. Il lui avait alors proposé de venir vivre à la base militaire où elle aurait tous les soins nécessaires pour avoir cet enfant de la meilleure façon possible. Elle avait accepté, c’était sept mois avant ce 11 novembre.
Edward attendait devant la porte de la salle opératoire, il y avait eu des complications et Nadia avait dû être amenée au bloc plus rapidement que prévu. Les médecins ne pensaient pas pouvoir sauver la mère et l’enfant. Le soldat tournait en rond en se rongeant les ongles, il avait honte de ce qu’il avait fait. Et à cause de lui, cette jeune fille de 17 ans allait mourir. La porte s’ouvrit et le médecin sortit avec l’enfant dans ses bras.

Médecin : C’est un garçon !
Edward : Comment va sa mère ?

Le médecin fit juste un signe négatif de la tête. Edward entra alors dans la salle d’opération où il vit Nadia en train de mourir. Il s’agenouilla à ses cotés. Depuis qu’elle s’était installée à la base, il avait appris à la connaître, et la voir ainsi partir le faisait se sentir encore plus coupable.

Nadia : Tu t’occuperas bien de lui ?
Edward : Bien sûr, il aura le meilleur qu’un enfant puisse avoir.
Nadia : Il s’appelle Algol, c’est le nom de mon père.
Edward : Comme tu voudras, je suis désolé.
Nadia : Ne le sois pas, dieu l’a voulu ainsi, occupe-toi de notre fils.

Les signes vitaux de Nadia s’éteignirent et on entendit le cri d’Edward dans tout l’hôpital.

Base militaire Américaine, Salzburg, Autriche, 11 novembre 1979, 21h36

Le temps était glacial en ce début d’hiver autrichien. Quelques jours auparavant, il était tombé plusieurs bons centimètres de neige et toute la base était recouverte d’un manteau blanc. Edward avait été muté cinq années auparavant de sa base de Al Jubayl vers celle de Salzburg en Autriche. Son fils l’avait accompagné même si l’état américain n’avait pas reconnu Algol comme un citoyen américain, étant né de l’union illégitime d’un Américain et d’une Arabe. Il était donc arabe, mais sous tutelle de l’armée américaine. Depuis l’age de 5 ans, Il avait montré une capacité de réflexion et de réaction hors du commun, faisant la fierté de son père. Beaucoup de gradés voyaient en lui un futur grand soldat.
Algol était assis à la table de la cuisine, Gwen, une amie de son père, avait ses mains sur ses yeux afin de l’empêcher de voir son père arriver avec le gâteau d’anniversaire de ses neufs ans et la surprise qui l’accompagnait. Alors qu’il posait le gâteau sur la table, ils entendirent des coups frappés à la porte.

Gwen : Tu attends quelqu’un d’autre ?
Edward : Non, il ne devait y avoir que nous trois.

Edward se dirigea vers la porte d’entrée et l’ouvrit. Son sang se glaça. Face à lui se tenait un jeune homme d’une vingtaine d’années, les cheveux noirs et des yeux de cendre, les mêmes que ceux de sa sœur et de son neveu. Le jeune Arabe sortit un P33 de sa poche et le pointa sur Edward. Il tira trois fois, touchant l’Américain à la poitrine. Il entra alors dans l’appartement et se dirigea vers la cuisine. Gwen avait pris un couteau et s’était cachée derrière la porte, ordonnant à Algol de se mettre sous la table.

Arabe : Algol, je sais que tu es là, c’est moi, ton tonton. Je sais que ce fils de pute ne t’a jamais parlé de moi, mais tu dois savoir que celui que tu appelais ton père avait souillé notre famille en mettant enceinte ta mère alors qu’elle n’avait que 17 ans.

Lorsqu’il arriva dans l’encadrement de la porte, Gwen tenta de le frapper avec son arme, mais ce dernier s’y attendait et bloqua la main de son adversaire sans aucune difficulté. Il lui tordit le bras et la fit s’agenouiller. Gwen pouvait voir le visage terrifié d’Algol caché sous la table. Elle lui sourit, puis sentit le canon du pistolet se poser sur l’arrière de sa nuque.

Je n’avais pas compris ce qui se passait, je voyais juste cet homme tenir en joue Gwen. Lorsqu’il appuya sur la détente, je ne pus m’empêcher de crier. Il se pencha vers moi, avec un sourire cruel.

Arabe : Te voila, bâtard.

C’est à ce moment là que je ressentis cette force au fond de moi. J’avais toujours su qu’elle était là, mais c’était la première fois que je la ressentais aussi clairement. La colère commença à m’envahir et je sentis une énergie incroyable ce concentrer dans mon poing. Au moment où il allait m’attraper, je sentis que je devais faire quelque chose. Sans savoir pourquoi, je lançai mon poing vers lui, un éclair de lumière le foudroya et alla détruire le mur qui séparait la cuisine de ma chambre. L’homme était désormais étendu sur le sol, je supposais qu’il était mort. C’est à ce moment là qu’il est arrivé.

Camp d’entraînement des chevaliers, Badgastein, Autriche, 15 août 1981,14h45

C’était le début de l’après-midi et bien que nous soyons en plein été, je pouvais sentir ma peau frémir sous les assauts du vent frais qui soufflait sur les hautes cimes d’Autriche.
Cela faisait deux ans que j’avais été amené au centre de formation. Lorsque j’avais tué mon oncle, un chevalier du nom d’Arthur avait senti la puissance de mon cosmos et est tout de suite venu voir ce qui se passait. Devant l’horreur de la situation, il me proposa de partir avec lui. Je n’avais pas compris tout ce qui s’était passé sur le moment, mais je sentais en lui quelque chose qui me fit accepter son invitation. Une fois au camp, j’ai retrouvé deux autres jeunes enfants, Spartan et Hans. Après quelques mois d’adaptation, Arthur commença à m’inculquer les connaissances de base pour maîtriser mon cosmos. Je compris très rapidement que la puissance qui résidait en moi était bien plus importante que celle de mon maître et de mes partenaires d’entraînement, mais je dissimulais cette puissance, par peur d’être exclu de l’entraînement.
Deux ans étaient passés et je maîtrisais désormais tous les aspects de ma puissance. J’avais perfectionné certaines techniques par des entraînements secrets durant les nuits hivernales. Notre maître nous avait amenés tous les trois au pic d’Ostraca. Une fois en haut, il nous demanda de nous asseoir et de l’écouter attentivement.

Arthur : Mes chers disciples, la première phase de votre initiation est désormais terminée. Je vais donc vous dévoiler la vérité sur les chevaliers et en quoi va consister la deuxième étape de votre initiation. Comme vous le savez, les chevaliers sont nés pour servir notre déesse Athéna, qui protège la Terre et ses habitants. Il existe trois rangs de chevalerie, la plupart des chevaliers, dont je fais partie, sont des chevaliers aux armures de bronze. Leur puissance est faible par rapport aux autres chevaliers, mais leur courage et leur volonté en font des adversaires redoutables. Les hommes ou femmes qui deviennent chevaliers de Bronze n’ont aucune prédisposition au cosmos, ils suivent un entraînement dur qui leur permet d’entrouvrir les portes de cette puissance phénoménale. Les membres du rang de chevalier supérieur revêtent les armures d’argent. Ces chevaliers sont dès leur naissance prédisposés à devenir des chevaliers, cependant ils ne pourront jamais comprendre toute la complexité du cosmos.

Son regard passa sur chacun d’entre nous mais s’arrêta un peu plus longuement sur moi.

Arthur : Le rang le plus important au sein de la hiérarchie établie par Athéna est celui des chevaliers d’Or. Ces hommes seront les seuls à être capables de voir au-delà du cosmos, le 7e sens.
Hans : Maître ? Quel type de chevalier serons-nous ?
Arthur : Nul ne peut le dire, ceci dépendra de votre force et de votre volonté de revêtir une armure. Mais n’oubliez pas, vous devez toujours rester fidèles à Athéna et ne pas vous laisser influencer par les forces du mal.
Voix : Tes paroles sont sages, Arthur. Mais je doute que de telles pensées soient très utiles sur un champ de bataille.

Un homme vêtu d’une armure rouge argenté était apparu derrière notre maître. Il avait de courts cheveux blonds et des yeux gris clair. Son armure était assez simple, des protections pour chaque membre ainsi qu’un plastron et un ceinturon. Sur le heaume qui ornait son front, je pouvais distinguer un symbole dont mon maître m’avait déjà parlé, la Croix du Sud.

Arthur : Christ ! Que fais-tu ici ?
Christ : Je suis envoyé pour mettre fin à tes enseignements jugés non conformes par certaines personnes.
Arthur : Je défends les mêmes principes qu’Athéna, qui a bien pu donner un tel ordre ?
Christ : Tu es resté trop longtemps éloigné du Sanctuaire, les choses ont beaucoup changé et tu as refusé d’écouter les avertissements qui t’avaient étés lancés.
Arthur : Quoi qu’il arrive, je défendrai mes idéaux, qui sont ceux d’Athéna.
Christ : Qu’il en soit ainsi, revêts ton armure, je ne frapperai pas un homme sans défense.

Je vis alors une aura rouge englober mon maître et apparut au-dessus de lui une armure en forme de poisson qui rappelait un piranha. Il était entouré par une chaîne qui semblait le retenir prisonnier. L’armure se décomposa et se posa sur le corps de mon maître. L’armure recouvrait une moins grande partie de son corps, mais il avait l’avantage d’avoir une arme, une chaîne munie de deux faux à chaque extrémité.

Christ : Te voici enfin vêtu de la célèbre armure du Poisson Austral. Cependant, un simple chevalier de Bronze ne fera pas le poids face à moi.

Le chevalier inconnu fondit sur mon maître à une vitesse ahurissante, mais ce dernier réussi à parer l’attaque avec sa chaîne. Il recula de plusieurs mètres et Arthur lança son arme en direction de son adversaire en la faisant tournoyer. Elle s’enroula autour du bras du chevalier de la Croix du Sud.

Christ : Tu es pitoyable.

La Foudre de la Croix du Sud !!!

Une puissante décharge de cosmos partit du bras prisonnier de Christ pour aller frapper, en passant par la chaîne, mon maître qui fut projeté vers la falaise au bord de laquelle il s’accrocha d’une main. Le chevalier avança vers lui d’un air satisfait.

Christ : C’est la fin, chevalier du Poisson Austral.

Une boule d’énergie frappa alors l’épaule du chevalier d’Argent sans le faire bouger d’un poil.

Algol : Hans ! Non !

Le chevalier se retourna et d’un simple geste lança une décharge qui foudroya Hans. Il se tourna alors vers la main de notre maître et l’attrapa, le soutenant au dessus du vide.

Christ : Aucun autre héros ne veut s’exprimer ?

Je serrais les dents, mais savais très bien que je n’étais pas de poids face à lui. Spartan fit de même. Christ lâcha alors notre maître du haut de la falaise et celui-ci disparut dans un dernier cri.


Dernière édition par le Sam 17 Mar - 22:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Algol de Persée" par Guilux   "Algol de Persée" par Guilux Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:07

Tãjãbãd, Iran, 13 mars 1982, 23h45

La nuit était tombée sur Tãjãbãd et ses alentours, cela faisait six mois maintenant que mon maître avait été tué et que Spartan et moi avions été séparés. Envoyés chacun dans d’autres camps d’entraînement, il ne m’avait fallu qu’un mois pour me rendre compte de la médiocrité de mes nouveaux camarades d’entraînement et j’avais quitté le camp pour vivre ma vie comme je l’entendais.
J’avais trouvé refuge dans cette petite ville dans les montagnes iraniennes. Je pensais que personne ne serait capable de venir chercher un chevalier dans un endroit pareil. Situé à une centaine de kilomètres du camp, je n’aurais pas de mal à sentir le cosmos de mes poursuivants si jamais il y en avait. La nuit était belle et la constellation de Persée brillait plus que d’habitude. Je marchais dans la rue principale, quand je vis une étrange lueur émanant d’un de ces vieux magasins d’antiquités. Je sentis aussi mon cosmos entrer en résonance avec cette étrange aura. Je m’approchais du magasin lorsqu’une explosion souffla la porte, me projetant à l’autre bout de la rue. C’est là que je la vis pour la première fois, l’armure d’argent de Persée, resplendissante. Je m’approchai alors de cette armure et la touchai, elle se décomposa et vint recouvrir mon corps. Je sentis une puissance extraordinaire m’envahir ainsi qu’une présence à mes cotés. C’est à cet instant qu’apparurent quatre chevaliers que je connaissais très bien, puisqu’ils avaient été mes instructeurs ici en Iran.

Artène : Algol ! C’est toi qui dégages un tel cosmos ? Comment est-ce possible ?
Isabella : Je t’avais dit de ne pas le sous-estimer !
Hercule : Ca n’a plus d’importance, nous allons nous débarrasser de lui.
Icham : Laissez-moi m’en occuper, je n’ai que peu d’occasions de combattre.

Je les regardai sans trembler, Artène était le chevalier de Bronze de l’Indien, c’était le plus cruel des instructeurs du camp d’Anãr. Isabella, sa compagne, était le chevalier de Bronze de l’Oiseau du Paradis, mais elle portait bien mal son nom puisqu’elle faisait plutôt vivre l’enfer aux apprentis. Hercule, le colosse, était le chevalier de Bronze du Cheval, tous craignaient de se retrouver entre ses mains. Enfin Icham, le seul Iranien, était le chevalier de Bronze d’Eridan. C’était le seul à qui je n’avais jamais eu affaire. Me retrouver face à ces quatre chevaliers m’effrayait un peu, mais c’est alors que j’entendis cette voix de femme sifflotant.

Gorgone : Ne t’inquiètes pas, désormais tu n’es plus seul, je serai toujours à tes cotés.
Algol : Qui es-tu ?
Gorgone : Je suis la gorgone, tu possèdes l’armure de celui qui m’a vaincu et mon âme est à jamais emprisonnée dans celle-ci.
Artène : A qui parles-tu ?
Icham : Cela ne fait aucune importance, puisqu’il va mourir.

Je vis alors l’armure d’Eridan apparaître devant Icham, elle ressemblait à une fontaine en forme de femme. Elle se décomposa et recouvrit Icham dont le cosmos explosait. Il fondit sur moi à une vitesse incroyable et je fus projeté contre le mur du magasin.

Gorgone : Désormais le pouvoir de la gorgone est en toi, répète après moi.

J’écoutais cette voix et concentrais mon cosmos dans mon poings. Je me jetai alors sur mon adversaire.

Le Diable Gorgone !!!

Alors que je pensais avoir touché mon adversaire, je me rendis compte qu’était apparu un immense bouclier, celui qui formait le vase de la fontaine.

Icham : Tu n’as aucune chance contre-moi, même ta plus puissante attaque ne pourra me toucher.

Icham enchaîna alors une série de coups que je ne réussis à parer et je me retrouvai ventre à terre, du sang coulant de ma bouche. Pourtant mon cosmos n’avait jamais atteint un niveau aussi élevé. Icham se retrouva au dessus de moi et s’apprêtait à me donner le coup de grâce.

Artène : Attends ! Nous aussi nous voulons nous amuser. Son arrogance envers nous le mérite amplement.

Artène et Isabella avancèrent près de moi et discutèrent avec Icham pour décider de comment ils m’achèveraient.

Gorgone : Sens-tu ma présence ?
Algol : Oui. Que dois-je faire ?
Gorgone : Dans ton dos, le bouclier qui a permis à Persée de me vaincre possède le pouvoir de changer les gens qui le regardent en pierre si tu concentres suffisamment ton cosmos.

Je concentrai mon cosmos et une lumière bleue jaillit des yeux de la gorgone dessinée sur mon bouclier. Quand je me relevai, mes trois adversaires étaient des statues de pierre. D’un coup de pied, je décapitai les trois statues. Je me dirigeai ensuite vers Hercule qui s’était tenu en retrait.

Algol : Fais savoir au Sanctuaire qu’Algol de Persée viendra prêter allégeance à Athéna et au Grand Pope dans deux mois. Pour le moment, j’ai des comptes personnels à régler.

La peur que je lus sur le visage du colosse me conforta dans ma position dominante, j’étais enfin un chevalier. Et comme je l’avais toujours espéré, je n’étais pas un simple chevalier de Bronze.

Orestias, Grèce, 15 octobre 1983, 9h35

Après être devenu chevalier, j’étais retourné dans ma ville natale afin de chercher quelles étaient exactement mes origines, mon père ayant toujours été flou à ce sujet. Après quelques investigations, je découvris la vérité, le viol de ma mère, l’exil de mon père et la haine de ma famille envers nous. Sous le coup de la colère, j’avais puni ces gens qui se disaient de mon sang en réduisant à néant la base américaine d’Al Jubayl ainsi que le village où vivait le reste de ma famille. J’étais ensuite rentré en Grèce et avais prêté allégeance à Athéna devant le Grand Pope. Cependant, je sentais une étrange aura autour de ce personnage dont personne à ma connaissance n’avait vu le visage depuis longtemps. Après cela, je m’étais installé en Grèce, attendant les ordres de ma déesse.
Orestias était une ville frontalière entre la Grèce et la Turquie. J’étais censé veiller à ce que les mythiques guerriers perses que personne n’avait vus depuis des années ne passent pas la frontière terrestre de la Grèce afin de détruire le Sanctuaire. Cette ville était fortement métissée bien que l’on soit en Grèce, la proximité de la Turquie et de la Bulgarie en faisait une plaque tournante d’accès au monde libre pour les personnes fuyant le bloc communiste ou la Turquie. N’étant pas d’origine grecque, je me sentais plus à l’aise qu’à Athènes où les gens voyaient les Arabes d’un mauvais œil.
On m’avait annoncé l’arrivée d’un chevalier qui devait m’épauler pour une nouvelle mission. Je ne savais pas encore de qui il s’agissait, ni quelle serait notre mission. Je sentis enfin un cosmos apparaître non loin de là, un chevalier qui ne dissimulait pas son cosmos, j’allais encore devoir supporter un débutant. Je le vis alors déboucher au coin de la rue dans laquelle je m’étais installé à la terrasse d’un café. Je ne pus croire ce que je voyais, Christ de la Croix du Sud. Nos regards se croisèrent mais il ne me reconnut pas. Je sentis la colère monter en moi, mais décidai de garder cela pour plus tard. Je fis augmenter mon cosmos pour qu’il me repère. Il s’approcha alors et s’assit à ma table.

Christ : Je m’appelle Christ, je suis envoyé par le Sanctuaire.
Algol : Je sais qui tu es, je m’appelle Mùnir et je suis l’actuel représentant du Sanctuaire dans cette région.
Christ : Tu me connais ? Ma réputation est plus grande que je ne pensais.

Son arrogance me donnait envie de vomir, mais comme il n’avait pas réagi à l’annonce de mon nom, je décidai d’attendre un peu pour mettre en application cette vengeance que je ruminais depuis un certain temps.

Algol : Dis-moi, que ce passe-t-il pour que le Sanctuaire envoie un deuxième chevalier dans la région ?
Christ : Il y a quelques jours, un de nos informateurs à été retrouvé atrocement mutilé dans une ville turque non loin de cette frontière. Certains pensent qu’il s’agit de la Bête.
Algol : La Bête ?
Christ : Dans la mythologie perse, il existait un monstre appelé la Bête qui pendant des siècles avait massacré des nomades dans le désert Iranien. Certains disaient que c’était un monstre, d’autres un homme portant une armure le faisant ressembler à une bête.
Algol : Je suppose qu’il s’agit en fait d’un des guerriers de Guède.
Christ : Après quelques recherches dans les archives du Sanctuaire, j’ai en effet découvert qu’un des guerriers de Guède, les protecteurs de Bartouk, le roi des rois, était appelé la Bête.
Algol : Donc le Sanctuaire nous envoie vérifier s’il s’agit d’un meurtre banal ou des prémisses d’une guerre contre Bartouk et ses guerriers de Guède.
Christ : Tout à fait.
Algol : Très bien, par où commençons nous ?

Edirne, Turquie, 18 octobre 1983, 22h23

Nous poursuivions notre adversaire, Christ et moi, dans les ruelles sombres d’Edirne. Depuis le début de notre mission, nous avions pu recenser une série de meurtres plutôt horribles où les victimes avaient été déchiquetées. Nous n’avions plus eu de doute, la Bête était là. Ce soir, nous avions attendu, essayant de détecter ce cosmos meurtrier et après deux heures d’attente, nous l’avions repéré. Il se déplaçait très rapidement et même à notre vitesse maximale, nous avions du mal à revenir sur lui. Je regardai Christ, il semblait encore plus fier que d’habitude, j’avais envie de m’arrêter et de le tuer immédiatement, mais j’avais prévu des choses beaucoup plus cruelles pour l’achever. La créature s’arrêta d’un coup, elle semblait nous attendre. Je m’arrêtai alors faisant un signe à Christ.

Christ : Que t’arrive-t-il Algol ? Aurais-tu peur ?
Algol : Non Christ, je voulais juste savoir comment tu comptais te battre contre cet adversaire.
Christ : Si tu veux prendre des leçons, tu n’auras qu’à regarder comment je le massacre.

Je m’attendais à cette réponse et j’acquiesçai d’un signe de tête. Le moment que j’attendais depuis longtemps allait enfin arriver. Depuis que j’avais vu les victimes de la Bête, je savais ce que je devrais faire pour l’éliminer sans que le Sanctuaire ne le sache. Je me plaçai sur un toit d’où je pourrais voir le combat.
La Bête se tenait à quatre pattes, elle ressemblait à un loup sauvage, mais beaucoup plus gros, elle rappelait le bête du Gévaudan dont j’avais vu des images étant enfant, mais en y repensant ce n’était peut-être pas une coïncidence. Face à elle se tenait Christ, dans son armure d’Argent de la Croix du Sud étincelante. Il semblait sûr de lui, mais je sentais un puissant cosmos émaner de l’armure de la Bête. Y avait il réellement un homme sous celle-ci, j’avais du mal à le croire.

Christ : Qui es-tu ? Comment t’appelles-tu ?

La Bête ne répondit pas.
Christ : Es-tu un des légendaires guerriers de Guède ?

Je sentis le cosmos de la Bête augmenter, elle ouvrit la bouche et une boule de cosmos fondit sur Christ. Celui-ci esquiva de justesse et se rapprocha de son adversaire pour lancer son attaque.

Les Foudres de la Croix du Sud !!!

L’attaque toucha de plein fouet le guerrier de Guède dont le cosmos disparut. Cependant son armure était toujours intacte et en position d’attaque. Christ s’en approcha, son sourire narquois aux lèvres.

Christ : La réputation des guerriers de Guède est largement surfaite, il n’en faut pas beaucoup pour les vaincre.

Il se tourna alors vers moi, son regard plein d’assurance.

Christ : Alors gamin, tu as bien compris la leçon ?

Je sentis alors le puissant cosmos de la Bête se réveiller et elle faucha d’un coup de griffe la jambe droite de mon compagnon. Je pus lire l’incompréhension et la peur sur son visage. Il tomba à terre et se mit à ramper vers moi, me suppliant du regard de l’aider. La Bête tomba sur lui, et commença à le déchiqueter, faisant comme si son armure n’existait pas. Je ne pus réprimer un sourire qu’il vit très distinctement sur mon visage. Je lui tournai le dos et m’éloignai de la scène, je laissai mon cosmos se diffuser pour que la bête regarde dans ma direction et, d’un mouvement de tête, fis balancer mes cheveux, qui cachaient mon bouclier. La Bête et son adversaire furent transformés en pierre. Et la seule pensée que j’eus à cet instant était que je ne saurais jamais s’il s’agissait d’un homme ou d’un animal.

Sanctuaire, Athènes, 23 octobre 1983, 10h54.

Même si l’hiver approchait, les températures à Athènes étaient encore très élevées. Cela ne me gênait pas, j’avais vécu dans des régions froides puis chaudes, me permettant de m’adapter à tous les climats. J’avais fait mon rapport au Grand Pope concernant la mission qui nous avait été confiée, à Christ et moi. Il n’avait pas semblé exprimer beaucoup de regrets à propos de la mort de celui qu’il m’avait envoyé et me félicita d’avoir vaincu le guerrier de Guède.
Je n’avais partagé mon secret avec qu’une personne, Spartan, mon meilleur ami. Après l’assassinat de notre maître nous avions été séparé, je l’avais retrouvé quelques années plus tard lorsque j’étais venu prêter allégeance à Athéna. Il était devenu un puissant chevalier d’Argent, maître en télékinésie. Nous avions décidé de nous entraîner ensemble, comme avant.
L’entraînement de ce matin avait été particulièrement intense, la joie d’avoir enfin vengé notre maître y aidant. Nous étions assis tous les deux sur les marches de l’arène dans laquelle trônait l’amure de bronze de Pégase. Il était dit que celle-ci serait attribuée lors d’une grande joute qui serait organisée dans quelques années. Nous sentîmes alors un puissant cosmos entrer dans l’arène. Aiolia entra, c’était un des rares chevaliers d’Or fréquentant le Sanctuaire, et nous fit signe d’approcher.

Aiolia : J’ai une mission à accomplir et j’ai besoin de deux chevaliers pour m’accompagner. Devant tes récents exploits Algol, j’ai de suite pensé à toi et les capacités de Spartan sont plus qu’intéressantes pour cette mission.
Algol : Je suis flatté qu’un chevalier d’Or prenne en considération mes performances, mais avant d’accepter je voudrais savoir en quoi consiste cette mission.
Aiolia : Grâce à toi et à d’autres informateurs, le Grand Pope ne doute plus du réveil de Bartouk. Nous devons donc nous rendre à Babylone, la mythique cité du roi des rois.
Algol : Au vu de la puissance de mon dernier adversaire, je doute qu’un chevalier d’Or ait besoin de quelqu’un. Les guerriers de Guède sont beaucoup plus faibles que ce que la légende raconte.
Aiolia : Ne jamais sous-estimer son adversaire, c’est la première règle de tout bon chevalier, l’aurais-tu oublié ?
Algol : Très bien, je t’accompagnerai.
Aiolia : Et toi Spartan ? Tu ne dis rien, mais as-tu l’intention d’accepter cette mission ?
Spartan : Si Algol y trouve un intérêt quelconque, je vous suivrai.
Aiolia : Parfait, nous partons demain.
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MessageSujet: Re: "Algol de Persée" par Guilux   "Algol de Persée" par Guilux Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:08

Ruines du des catacombes de Babylone, Al Hillah, Irak, 30 octobre 1983, 23h38

La ville d’Al Hillah avait été bâtie sur les ruines de l’antique Babylone, même si les guerres internes aux pays du golfe avaient ravagé la région, il restait de nombreux monuments de cette glorieuse époque où l’empire Perse dominait le monde. Nous avions commencé nos recherches dans le souk de la ville et après deux journées sans obtenir de résultat, Aiolia nous avait proposé de nous séparer pour pouvoir couvrir une plus grande zone. Le premier qui détectait la présence d’un guerrier de Guède devait prévenir les autres grâce à son cosmos.
J’étais dans les catacombes de l’ancienne ville perse où logeaient désormais les sans-abri et les voleurs. Mais depuis peu, une rumeur circulait selon laquelle un rôdeur et son animal de compagnie massacraient les sans-abri. Devant la similitude de la situation avec celle que j’avais vécu en Turquie, j’avais décidé de voir ce qu’il en était. Je n’avais pas revêtu mon armure et marchais au milieu des catacombes dans cette nuit noire. Seules les lumières des rues lointaines me permettaient de voir où je posais les pieds, c’est à ce moment là que je le vis, son cosmos brûlait autour de lui d’une aura orangée.

Homme : Les catacombes sont un endroit bien dangereux pour se promener, jeune homme.
Algol : Je n’ai peur de rien, je suis un combattant, mais toi ? Que fais-tu ici ?
Homme : Tu es bien présomptueux.

Je n’eus pas le temps de le voir se déplacer que je sentis son poing s’enfoncer dans mon bas ventre. Je pus voir ses yeux injectés de sang. Je roulai contre un mur de pierre à moitié éboulé. Je fis augmenter mon cosmos pour que mes compagnons me rejoignent. Aiolia arriva quasiment instantanément, suivi de près par Spartan.

Homme : Tu n’es donc pas seul ? Et qui sont tes amis ? Des combattants aussi, je suppose.
Aiolia : Nous sommes ici pour rencontrer Bartouk, peux-tu nous mener à lui ?
Homme : Quelle impolitesse, tu ne te présentes même pas. Je suis Marouf du Chacal, le bras droit de celui que tu cherches.
Aiolia : Je suis Aiolia du Lion et voici Spartan de la Boussole et Algol de Persée. Nous sommes des chevaliers d’Athéna.
Marouf : Des chevaliers d’Athéna ? C’est donc l’un d’entre vous qui a transformé ma dulcinée en statue de pierre ?

Sa dulcinée ? Voulait-il parler de cette chose que j’avais vu massacrer Christ en Turquie ? J’avais du mal à croire qu’il puisse s’agir d’une femme. Je me relevai difficilement et d’une explosion de cosmos mon armure vint à moi. Spartan avait déjà revêtu la sienne, seuls Aiolia et Marouf étaient encore sans protection. Mais il était évident que le guerrier de Guède était d’un tout autre acabit que la Bête. Je ne pensais pas pouvoir le battre en combat loyal. J’échangeai un regard avec Spartan et le courant passa tout de suite. Je savais ce qu’il me restait à faire.

Marouf : Athéna est celle qui a scellé mon maître pendant des années, je vais donc vous montrer ce qu’est la réelle puissance des guerriers de Guède.

Le cosmos d’Aiolia commença à augmenter.

Algol : Non, Aiolia, laisse-nous nous en occuper.
Aiolia : Si tu le souhaites Algol.

Il s’éloigna pour nous laisser la place de combattre ce redoutable adversaire. Je sortis mon bouclier de derrière mon dos et lançai un regard à Spartan pour lui dire de détourner son regard de mon bouclier.

Marouf : Le bouclier de la Méduse ? Voici qui explique bien des choses, mais il t’en faudra plus pour me battre, chevalier.

Je fus déstabilisé par Marouf. Il connaissait mon arme secrète, comment était ce possible ? Il fit exploser un cosmos incroyable et une armure intégrale vint le recouvrir. Il avait un casque en forme de tête de chacal et une armure rappelant les formes de celles des guerriers égyptiens de l’antiquité, sauf qu’à la place du bambou et des roseaux se trouvait de l’or et de l’airain. Les yeux de la méduse s’ouvrirent mais à ma grande surprise cela n’eut aucun effet.

Marouf : Je t’avais prévenu, l’armure que tu portes est restée en perse durant de nombreuses années. Durant tous ce temps, les sages qui ont constitué mon armure ont étudié ce bouclier et ont trouvé la parade à cette attaque. Les pierres précieuses qui servent d’yeux à mon casque me protègent de tes rayons.

Il fonça sur moi, m’attrapant à la george. Aiolia ne bronchait pas, je lâchai mon bouclier qui tomba à terre. Le guerrier du Chacal me projeta contre une des parois de la plus grande tombe. Spartan tenta une attaque, mais d’une attaque dont je ne pus entendre le nom, il le projeta à côté de mon bouclier. Il s’approcha ensuite de moi, et me souleva en m’étranglant.

Marouf : Je vais te faire payer ce que tu as fait à ma bien aimée.
Algol : Puisque tu m’en veux tant, pourquoi n’enlèves-tu pas ce masque pour me regarder dans les yeux quand tu me tueras.
Marouf : Qu’essayes-tu de faire, tu n’as plus ton bouclier, serait-ce la peur de la mort qui te fait délirer ? Mais tu as raison.

Il ôta son masque pour me regarder mourir de ses propres yeux. Spartan se leva à ce moment là et grâce à son pouvoir vint placer le bouclier entre nos deux visages. Les yeux de la gorgone s’ouvrirent et leurs rayons frappèrent Marouf de plein fouet. Son corps se transforma en pierre et je lui brisai le bras afin de me libérer.

Voix : Bravo ! C’est une ruse peu loyale, je vous l’accorde, mais très efficace.
Aiolia : Qui est là ?
Voix : Mais celui que vous êtes venu chercher.

Je vis alors cette lueur dorée que je ne pourrai plus oublier se graver contre ma rétine. Je n’eus pas le temps de faire un mouvement que je sentis l’obscurité m’envahir.

Ruines des catacombes de Babylone, Al Hillah, Irak, 31 octobre 1983, 2h23

Lorsque je me réveillai, la seule chose que je pus voir c’était les traces d’un combat violent au milieu des catacombes. Je me relevai difficilement, ne comprenant pas encore comment j’avais pu être vaincu aussi vite. Je vis alors Aiolia qui s’avançait vers moi, soutenant Spartan sur son épaule.

Algol : Que s’est-il passé ?
Aiolia : Bartouk ne t’a pas laissé le temps d’utiliser ton bouclier, il t’a mis hors d’état de combattre le plus rapidement possible.
Algol : Et Spartan ?
Aiolia : Il a tenté de m’aider, mais il a été rapidement vaincu.
Algol : Et…
Aiolia : Bartouk est mort, nous rentrons au Sanctuaire. Vous avez parfaitement rempli votre mission.

Il avança en direction de la ville puis se retourna.

Aiolia : Au fait, très intelligent ton piège, pas très loyal, mais intelligent.

Sanctuaire, Athènes, Grèce, 22 mars 1987, 15h25

Cela faisait trois ans que j’avais participé au combat contre Bartouk et ses guerriers de Guède. Pour l’instant, je n’avais pas eu d’autre adversaire de niveau comparable. Les temps étaient calmes, l’attribution des armures se faisait de plus en plus fréquemment. J’avais entendu dire que l’armure de Pégase avait été remportée par un jeune japonais, Seiya, un élève de Marine que j’avais aperçu plusieurs fois à l’entraînement. Je n’aimais pas beaucoup le chevalier d’Argent de l’Aigle, elle était trop gentille. Pour être un bon chevalier, il fallait suivre un entraînement dur et sans pitié.
Je me promenais du coté du village d’entraînement quand je vis Shina sortir de chez elle.

Algol : Alors Shina, il parait que ton élève n’a pas été capable de battre se gringalet de Seiya ?
Shina : Je n’ai pas envie d’écouter tes sarcasmes Algol, tous les chevaliers me le rappellent suffisamment tous les jours.
Algol : Allons, allons, ma belle, ne le prends pas comme ça. Tout le monde sait que ton poulain méritait la victoire. Il a juste été un peu trop sûr de lui et l’élève de Marine n’était pas un novice non plus.
Shina : Arrête avec tes compliments, je t’ai déjà dit que tu ne verrais jamais mon visage.
Algol : Dommage, il doit être magnifique.

Elle partit sans rien rajouter de plus. Depuis que je la connaissais, j’avais appris à apprécier cette femme. Peut être qu’un jour, elle me ferait l’honneur de ses faveurs.

Sanctuaire, Athènes, Grèce, 26 juin 1987, 17h21

En cette fin d’après midi, le soleil tapait fort sur Athènes et une alerte avait été donnée. Trois jeunes apprentis tentaient de s’enfuir du Sanctuaire et comme l’avait ordonné le Grand Pope, toute personne n’étant pas un chevalier et voulant quitter le sol sacré d’Athéna devait être éliminé. Je m’étais placé au seul point de passage possible pour aller vers la ville. Mais je vis qu’Aiolia m’avait devancé, il essayait de convaincre ces enfants de retourner sur leurs pas, espérant un pardon.

Aiolia : Dépêchez-vous, vous avez encore une chance d’être pardonnés.
Algol : Erreur, il est déjà trop tard.

Je sautai du haut de la falaise pour me retrouver face aux fuyards.

Aiolia : Comment ? C’est toi Algol ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?
Algol : Et toi dis-moi ? Tu soutiens les déserteurs maintenant ?
Aiolia : Ils sont jeunes…
Shina : Jeunes ou pas, ils méritent la mort.
Enfants : Pitié, ne nous tuez pas, pitié.

Voir ces enfants agenouillés devant moi, implorant mon pardon, me faisait jubiler. De plus, je devais impréssionner Shina pour qu’elle accepte enfin de ne plus me voir que comme un camarade.

Algol : Pourquoi m’implorer, vous savez bien que c’est inutile, tout chevalier se doit de châtier ceux qui tentent de s’enfuir du Sanctuaire. A présent vous allez mourir.
Enfant : Si vous nous épargnez, je vous jure que jamais vous n’aurez à le regretter.
Enfants : Je vous en prie, pitié !

Le silence tomba dans le canyon et une légère brise passa dans mes longs cheveux et me donna une idée. J’avançai afin de me retrouver dos à dos avec les fuyards.

Algol : C’est bon, je ferme les yeux, profitez-en pendant que j’ai le dos tourné.
Enfants : C’est vrai ? Vous nous laissez partir ?

Je me retournai alors qu’ils accouraient dans ma direction pour aller vers la sortie.

Aiolia : Non, ne bougez pas !
Enfants : Vite, vite.

Mes cheveux se balancèrent et laissèrent le bouclier dans mon dos envoyer ses rayons malfaisants vers les trois enfants qui se transformèrent en statues de pierre.

Algol : Vous voilà réduits à l’état de pierre pour l’éternité. Ceci devrait dissuader, j’imagine, d’éventuels fuyards.
Aiolia : Quelle cruauté !

Shina éclata d’un rire stressant et descendit du promontoire où elle se trouvait.

Shina : Félicitations, tu as du génie. Ecoute, j’ai quelque chose à te demander. Accepterais-tu de me seconder dans la tâche qui m’a été confiée ? Je dois supprimer les chevaliers de Bronze.
Algol : Oh que oui, j’accepte, et avec plaisir même. Depuis toujours je rêve de les transformer en statues.
Shina : Quant à Marine, je propose que nous lui fassions subir le même sort, afin de lui faire payer sa trahison. Tu ne dis rien ?

Shina regardait Aiolia alors que je tenais les morceaux de la tête d’une des statues de ces enfants dans la main. Je savais qu’Aiolia avait une relation particulière avec Marine. Le pauvre, après avoir subi la trahison au Sanctuaire d’un frère, il devait maintenant subir celle de son amie. Shina était euphorique.

Shina : Je pense qu’il nous faudrait un troisième chevalier pour cette mission, ils sont tout de même nombreux.
Algol : Je te propose d’emmener Spartan avec nous, c’est un ami et il ne te décevra pas.
Shina : D’accord, retrouve-moi dans l’arène d’entraînement dans une heure avec ton ami.

Elle partit alors vers le palais du Grand Pope. Je m’apprêtais à partir quand je sentis une main se poser sur mon épaule.

Aiolia : Tu n’as pas changé. Tu n’as toujours aucune noblesse dans ta façon de te battre. Tuer ainsi des enfants qui ne voulaient que leur liberté.
Algol : Attention Aiolia, tu frôles le blasphème. Tu ne voudrais pas devenir un renégat comme ton frère.

Il me lâcha et je m’éloignai tranquillement vers la résidence de Spartan.
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MessageSujet: Re: "Algol de Persée" par Guilux   "Algol de Persée" par Guilux Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:10

Iles de Thira, Grèce, 28 juin 1987, 14h35

Le soleil tapait sur les pierres chaudes des îles de Thira qui se trouvaient au large des côtes de la Grèce. Nous savions que l’avion des chevaliers de Bronze devait survoler cet endroit. Spartan ferait en sorte qu’ils atterrissent sur l’île, ou plutôt qu’ils s’écrasent. Shina semblait nerveuse, je savais que Seiya, le chevalier de Pégase, lui avait posé beaucoup de problèmes par le passé. Elle devait attendre sa revanche avec impatience.
L’avion s’écrasa non loin de nous et je vis les trois chevaliers de Bronze aider les pilotes à sortir juste avant que l’avion n’explose. Ils se retournèrent alors vers nous, la chaîne du chevalier d’Andromède nous ayant détectés.

Seiya : Oh Shina ! Capitaine, ne restez pas là, c’est beaucoup trop dangereux.
Capitaine : Oui, je le crois aussi, mais soyez prudents. Je vais essayer de contacter le quartier général d’urgence.
Seiya : Oui, je crois que c’est le mieux.

Les trois pilotes de l’avion s’enfuirent en courant. Nous n’avions que faire de ces sous-fifres, seuls les chevaliers nous intéressaient.

Shina : Seiya, le moment est venu de venger la mort de Geist et l’honneur de Cassios. Ton destin s’achève ici, tu vas mourir de mes mains.
Seiya : Tu veux dire que c’est toi qui nous as attirés ici ?
Shina : Grâce à Spartan dont l’esprit contrôle la matière, c’est le plus grand spécialiste du Sanctuaire.
Seiya : C’était donc ça, ça veut dire que ses ondes psychiques ont modifié la trajectoire de l’avion.
Shiryû : C’est un monstre, d’une certaine manière.
Shina : Et notre Sanctuaire est riche de talents de toutes sortes, des milliers contre qui, vous autres, chevaliers de Bronze, êtes incapables de lutter, même en rassemblant toutes vos forces.
Seiya : Tu as la mémoire courte sur la valeur des chevaliers de Bronze, Shina. Souviens-toi qu’ils ont causé la chute de Misty, de Moses, d’Astérion et même de Babel.
Shina : Ca suffit, la chance était avec toi, mais c’est terminé. Seiya, cette île sera ton tombeau, la dernière fois j’avais été gênée par l’intervention de Marine mais aujourd’hui…

J’avais écouté sans rien dire cette discussion entre Seiya et Shina. J’étais d’accord avec ce chevalier sur un point, Shina les sous-estimait, mais face à la gorgone, ils ne pourraient pas rivaliser.

Shina : On va en finir pour de bon, l’heure a sonné Seiya.
Algol : Shina ! Tu m’as demandé de venir seulement pour admirer ton combat ?
Shina : Pas tout à fait. Algol, moi je m’occupe de Seiya et toi tu prends soin du reste.
Shun : Du reste ?
Shina : Exactement.
Spartan : Oui, mais moi, qu’est ce que je fais ?
Shina : Tu te partages la tâche avec Algol, moi ce qui m’intéresse, c’est uniquement Seiya.
Spartan : Alors dans ce cas, je choisis celui là.

Spartan désigna le chevalier du Dragon du doigt.

Shiryû : Vraiment !
Algol : Oh, si j’ai bien compris ce charmant personnage m’appartient. Je vais l’envoyer rejoindre ses ancêtres à la vitesse de la lumière.
Seiya : Ce sera moins facile que tu ne le crois. Shina, je crois bien que pour entrer dans le Sanctuaire, ils nous faille te tuer d’abord.
Shina : Ah ! Tu as la prétention de me tuer, mais tu sembles oublier que je porte mon armure.
Seiya : Et toi tu oublies que je me suis sorti de situations hautement plus délicates.
Shina : Assez, fini de discuter.

Shina attaqua son adversaire de toutes ses forces en faisant exploser son cosmos. Ils s’éloignèrent de nous assez rapidement. Nous nous retrouvions donc face à nos adversaires qui s’étaient mis en position de défense. Le chevalier d’Andromède était protégé par sa chaîne qui l’entourait de cercles concentriques. Elle se mit tout à coup à s’activer en faisant des vagues autour de lui. Je fis augmenter légèrement mon cosmos et ses armes s’agitèrent encore plus.

Algol : Tu crois pouvoir résister à ma puissance, mais ces chaînes te seront inutiles contre moi.
Shun : Tu crois ça ?
Algol : A titre expérimental, je vais te donner un exemple de la force d’Algol de Persée.

Je pouvais voir à quelques mètres de nous Spartan qui combattait efficacement le chevalier du Dragon. C’est à ce moment que je sentis le cosmos de Shina s’affaiblir tout à coup.

Algol : Shina ! Shina !

Je la vis tomber dans la poussière aux pieds du chevalier de Pégase. La colère commença à m’envahir.

Algol : Je la vengerai, chevalier Pégase.

Je sentis alors la chaîne de mon adversaire me frôler la poitrine, mais je l’évitai avec facilité.

Algol : Ote-toi de mon chemin, je n’ai pas envie de m’amuser avec toi aujourd’hui.
Shun : Comment ?

Je sautai en direction du chevalier de Pégase, mais je sentis la chaîne de mon adversaire arriver dans mon dos.

Shun : Tu crois que ça va se passer comme ça ?

Je relâchai un petit peu de la puissance du bouclier qui se trouvait toujours dans mon dos, ce qui figea la chaîne d’Andromède.

Shun : Mais ce n’est pas possible, la chaîne a complètement perdu son énergie. Mais qu’est-ce qu’il a dans le dos ?
Algol : Tu veux le savoir Andromède? Dans ce cas, je vais te le montrer et surtout regarde bien.

Je baissai légèrement la tête, découvrant ainsi les yeux de la gorgone. Mon adversaire fut instantanément transformé en une statue de pierre, à la grande surprise de ses deux amis. Je fonçai alors vers le chevalier Pégase et le frappai au moment où son poing touchait mon bras gauche. Il continuait de courir vers son ami.

Algol : Attends !
Spartan : Algol, transforme-les en pierre aussi.

Spartan téléporta son adversaire auprès du chevalier d’Andromède pour que je puisse les transformer une bonne fois pour toutes. Les deux chevaliers de Bronze tentaient de comprendre ce qui arrivait à leur ami.

Algol : Tu veux savoir pourquoi ton ami est transformé en pierre ?
Shiryu : Dis-le-moi !
Algol : C’est parce qu’Andromède a posé les yeux sur ceci.

Je décrochai le bouclier de mon dos afin de le positionner sur mon bras gauche.

Algol : Je le porte habituellement sur mon dos, c’est le bouclier de la Méduse.
Seiya : Le bouclier de la Méduse ? Il n’a pourtant rien d’extraordinaire ce bouclier, alors pourquoi est-ce que Shun…
Algol : Je vais t’expliquer, avant de te changer en pierre toi aussi. La Méduse était un monstre de la mythologie grecque. Chaque mèche de ses cheveux était un serpent, en guise de dents, elle avait des défenses de sangliers et elle avait aussi des ailes d’or. Je vais vous la montrer d’ailleurs. Qu’est-ce que vous dites de ça, ça en vaut la peine, non ? Et maintenant regardez bien la Méduse.
Shiryû : Attention Seiya, ne regarde pas le bouclier.
Seiya : Comment ? Qu’est-ce que tu dis ?

Les rayons partirent des yeux de la gorgone et transformèrent mes adversaires en statues de pierre. J’éclatai d’un rire satisfait et regardai mon œuvre.

Algol : Alors ? Quel effet ça fait d’être un caillou ? La Méduse a le pouvoir de transformer en pierre quiconque ose porter le regard sur elle. Et j’ajoute qu’aucun de ceux qui ont regardé son bouclier n’ont survécu, ils sont tous devenus leur propre statue et ils ont perdu leur âme.
Shiryû : Seiya !

Je me rendis compte alors que le chevalier du Dragon n’était pas transformé en statue de pierre comme ses deux compagnons.

Algol : Mais qu’est-ce qu...
Shiryû : Alors c’est bien le bouclier légendaire de la Méduse, j’aurais dû m’en douter plus tôt. Désolé Seiya.
Algol : Comment se fait-il que tu…
Shiryû : J’ai neutralisé le bouclier de la Méduse, grâce au bouclier du Dragon.
Algol : Le bouclier du Dragon ? Mais qu’est-ce que c’est ?
Shiryû : Le vieux maître m’a appris qu’encore aujourd’hui, il arrivait au chevalier de Persée d’utiliser le bouclier de la Méduse au combat.
Algol : Le vieux maître ? Ainsi, tu es un disciple du vieux maître des cinq pics de Rozan ? Dans ce cas, bien que tu sois un chevalier de Bronze tu peux être un adversaire de valeur, mais je vais quand même te transformer en pierre.
Shiryû : Le bouclier du Dragon est très puissant, je te rappelle qu’il peut neutraliser le pouvoir de la Méduse. Tu vas en faire l’expérience.

Camp d’entraînement des chevaliers, Badgastein, Autriche, 12 août 1981,14h45

Le vent violent de la tempête faisait battre les volets de la cabane dans laquelle Spartan, mon maître et moi nous étions réfugiés lorsqu’elle avait éclaté. Les orages de montagne étaient particulièrement violents et pouvaient durer un certain temps.

Algol : Maître, puis-je vous poser une question ?
Arthur : Vas-y Algol, je t’écoute.
Algol : Comment êtes-vous devenu chevalier ?
Arthur : J’ai suivi les enseignements du vieux maître des cinq pics de Rozan, c’est grâce à lui que je suis arrivé à élever mon niveau au-dessus de celui de la plupart des autres chevaliers de Bronze.
Algol : Ce doit être un grand chevalier.
Arthur : Le plus grand, si jamais tu l’affrontes, lui ou un de ses disciples, ne te fie surtout pas aux apparences.

Iles de Thira, Grèce, 28 juin 1987, 14h45

Un disciple du vieux maître, ce combat allait être plus intéressant que je ne le pensais.

Algol : Je te défie, on verra lequel est le plus fort, du bouclier de la Méduse ou de celui du Dragon.
Shiryû : Personnellement, je n’ai aucun doute à ce sujet.

Nous nous regardions, restant tous deux sur la défensive, nos boucliers en avant.

Shiryû : Je t’attends Algol !
Algol : Je suis prêt et ces deux là resteront de pierre, sauf si tu réussis à me tuer.
Shiryû : Shun, Seiya, je vais bientôt pouvoir vous rendre votre forme. Tu vas apprécier une des meilleures bottes secrètes du Dragon.

La Colère du Dragon !!!

La puissante attaque du Dragon me frôla, mais je pus l’éviter sans trop de difficulté.

Shiryû : Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
Algol : Ta botte secrète n’a aucun effet sur moi.
Shiryû : Je ne comprends pas.
Algol : Inconsciemment, tu lances tes coups en protégeant tes yeux pour éviter de regarder le bouclier de la Méduse. Comment veux-tu utiliser toute ta puissance dans une telle position ! Allez ! Un peu de courage, essaye encore une fois. Je croyais que tu te disais capable de détruire ce bouclier ?

Spartan apparut alors derrière le chevalier du Dragon et l’immobilisa.

Spartan : Vas-y Algol, c’est le moment ou jamais, je le tiens.
Algol : Continue.
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MessageSujet: Re: "Algol de Persée" par Guilux   "Algol de Persée" par Guilux Icon_minitimeSam 17 Mar - 22:10

Je plaçai mon bouclier face à mon adversaire, les yeux de la gorgone s’ouvrirent mais au moment où le rayon allait frapper le chevalier du Dragon, il se dégagea et seul Spartan fut transformé en statue de pierre.

Algol : Oh non !
Shiryu : Voilà, maintenant on n’est plus que toi et moi.
Algol : Et alors ? Cela ne te plait pas de devenir une statue ? Et pourtant ça va t’arriver.

Je me lançai contre lui, mais il para mon coup de pied avec son bouclier et fut projeté un peu plus loin.

Algol : Tu as de la chance, avec n’importe quel autre bouclier il y a longtemps que tu serais réduit en miettes.

J’enchaînai alors une série de coups de pied qui le firent tomber à genoux.

Algol : Tu as l’intention de rester caché derrière toute la journée ?

Il faiblissait de plus en plus, le combat était trop facile, il avait trop peur de se laisser transformer en pierre pour se battre contre moi. J’allais le vaincre et je ramènerais Shina au Sanctuaire.

Algol : Allez, lève-toi et défends-toi !

Il céda à nouveau et se retrouva adossé à une paroi rocheuse. J’enchaînais les coups, il ne pouvait rien faire, mais il continuait à résister.

Algol : Pauvre idiot ! N’as-tu pas encore compris que tu ne pouvais rien faire contre moi ?

Je plaçai mon bouclier entre son regard et le mien, mais il resta caché derrière le sien. Je devais en finir au plus vite, je ne savais pas quelle était la gravité des blessures de Shina. Le chevalier du Dragon me tourna alors le dos, utilisant son bouclier comme un miroir, comme l’avait fait le légendaire chevalier Persée.

Shiryû : Algol, tu crois que tu me fais peur mais tu te trompes, d’ailleurs je vais te prouver le contraire.
Algol : Pauvre fou, comment est-ce que tu pourras me combattre si tu ne me regardes pas ? Mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher d’en finir avec toi.

Je fonçai sur lui, lui faisant croire que sa ruse fonctionnait, mais au dernier moment, je sautai au-dessus de lui à une vitesse telle qu’il ne put comprendre ce qui lui arrivait.

Algol : Je suis là misérable et cette fois je vais en finir avec toi.

Tentacules !!!

Mon illusion était parfaite, il resta immobile et ne put éviter la série de coups de pied que je lui assénai.

Algol : Ta dernière heure est arrivée.

Il fut projeté au loin et du sang se mit à couler de tous les impacts de mes coups.

Algol : Alors, tu as toujours envie de te battre ? Dire que tu as cru m’avoir en évitant mon regard, mais moi aussi je connais l’histoire de la Méduse, imbécile.

Il ne lui restait plus longtemps à vivre, le sang coulait abondamment de ses plaies.

Shiryû : Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! C’était pourtant une bonne idée que j’avais eue là, mais tu n’es pas la Méduse, voila pourquoi mon plan a échoué.

Comment était-ce possible qu’il soit encore en vie après les coups que je lui avais portés ? Son armure du Dragon devait vraiment avoir des propriétés particulières. Il me tournait le dos et déchira un bout de son pantalon avant de se retourner.

Shiryû : Très bien, puisque c’est comme ça, je te combattrai face à face. Ce bandeau m’empêchera de voir ton bouclier maléfique.
Algol : Et tu espères me vaincre, je me demande si tu n’as pas perdu la tête, enfin tant pis pour toi, si tu tiens à mourir ça te regarde.
Shiryû : A ta place je serais moins sûr de moi !

Nous fîmes tous deux exploser nos cosmos et mon adversaire s’apprêta à lancer sa plus puissante attaque contre moi. Je plaçai mon bouclier en opposition et celui-ci lança ses rayons maléfiques, détruisant le bandeau qu’il avait positionné pour protéger ses yeux. Son bras gauche fut ainsi transformé en pierre, le combat tournait désormais nettement en ma faveur.

Algol : Tu ne sais donc pas qu’il ne faut jamais m’attaquer de face ? Mon bouclier est si puissant qu’il transperce toutes les matières pour plonger directement dans les yeux de mes victimes, tu l’as échappé belle. Mais tu ne sais pas tout. Ton bouclier, je viens de le transformer en bouclier de pierre, tu ne peux plus te défendre et tout ton corps sera bientôt froid comme du marbre. Prépare-toi à mourir, à l’attaque.

J’enchaînai une série de coups de pied qui le projetèrent contre la paroi rocheuse. Il était temps d’en finir.

Algol : Change-toi en statue de pierre.
Voix : Ca m’étonnerait.

Je ne vis ni ne sentis d’où venait ce gamin qui d’un coup de pied me fit tomber à terre. Mais il m’avait empêché de transformer le chevalier du Dragon en statue de pierre.

Shiryû : Les chevaliers d’Acier !
Algol : Un chevalier d’Acier ?

Deux autres gamins apparurent également sur de drôles d’engins qui se décomposèrent pour les couvrir comme des armures. Cependant elles ne ressemblaient à aucune armure sacrée que je ne connaisse.

Algol : Mais d’abord qui êtes-vous ?
Daîchi : Je suis le chevalier d’Acier à l’armure terrestre.
Sho : Je suis le chevalier à l’armure céleste.
Ushio : Et moi le chevalier à l’armure marine.
Algol : C’est la première fois que j’entends parler des chevaliers d’Acier, enfin, peu importe, c’est vous qui aurez l’honneur d’être battus par moi, avant même le chevalier du Dragon.

Je me battais avec ces trois gamins, mais même si leurs techniques étaient rudimentaires, le fait qu’ils soient trois et leurs étranges armures m’empêchaient de réellement prendre le dessus. Celui qui se disait céleste avait même aspiré les rayons de la Gorgone. Il fallait que je trouve un moyen de les battre tous les trois d’un seul coup.

Daîchi : Laisse-moi faire.
Algol : Et maintenant à toi !

Je renvoyai le chevalier terrestre dans son coin et lui fonçai dessus quand le pied d’un de ses compagnons me renvoya d’où je venais. Je commençais vraiment à être énervé. Je n’allais pas me laisser faire par trois gamins qui n’avaient même pas de cosmos.

Ushio : Ca va, je l’ai eu.
Algol : Misérables insectes, vous ne perdez rien pour attendre. Venez !

Tentacules !!!

Shiryû : Ce n’est rien, ce n’est qu’une illusion.

Les trois chevaliers d’Acier furent immobilisés par mon illusion et d’une série de coups de pied, je les mis tous trois à terre. Il ne me restait plus qu’à achever tout le monde.
Algol : Vous avez osé vous en prendre à moi, très bien vous serez bientôt froids comme la pierre.
Shiryû : Attends, avant il faudra que tu te débarrasses de moi !
Algol : Encore toi ? Décidément tu ne comprends pas vite ! Tant pis pour toi, tu l’auras cherché, je vais m’occuper de toi avant eux et te pétrifier pour l’éternité.
Shiryû : Désolé de te décevoir mais je crois que tu me sous-estimes un peu trop.
Algol : Comment ?
Shiryû : Oui, je sais maintenant ce qu’il me reste à faire pour sauver mes amis, sans devoir affronter le regard maléfique de la Méduse.

Il pointa alors sa main et plus particulièrement deux doigts vers moi.

Shiryû : Grâce à ces doigts je vaincrai la Méduse.

Il se retourna et se creva les deux yeux avec ses doigts. Je pouvais voir le sang couler abondamment entre ses jambes.

Algol : Mais tu es complètement fou ? Qu’est-ce qui t’a pris ? Comment as-tu pu faire ça ? Te voila aveugle maintenant.
Shiryû : Je n’avais pas le choix, il y a des moments dans la vie où il faut savoir se sacrifier, mais ne crois pas que tu m’as vaincu. Il me reste mes bras pour te mettre à genoux.
Algol : Je vais abréger tes souffrances.

Je m’élançai alors contre lui et enchaînai des coups qu’il n’essaya même pas de parer. Mais qui était réellement cet homme ? Il avait renoncé à la vue et pour quoi ? Pour espérer pouvoir me battre ? Ceci était inutile, sans la vue il ne pourrait pas me toucher. Qu’espérait-il en faisant ça ?

Sho : Allons-y !
Shiryû : Non laissez-le moi, je peux le voir, je vois chacun des gestes qu’il va faire.
Algol : Mais comment ?

Il semblait tellement sûr de lui, avait-il encore un atout qu’il n’avait pas dévoilé ? Non, ce n’était pas possible, c’était un simple chevalier de Bronze, je ne pouvais pas perdre.

Algol : Ca, je le croirai quand tu m’auras battu !

J’enchaînai les coups lorsque je sentis un cosmos étranger autour de nous, un cosmos bienfaiteur, qui nous engloba tous les deux. Je vis alors le chevalier du Dragon préparer son attaque comme s’il me voyait clairement. Il était trop tard pour esquiver.

La Colère du Dragon !!!

Je vis le Dragon fondre sur moi telle une vague déferlante. Je mis mon bouclier en opposition, mais le poing de mon adversaire le traversa de part en part et vint perforer le plastron de mon armure. Quel monstre, il avait sacrifié sa vue pour pouvoir se battre contre moi. D’un mouvement du bras il me projeta dans les airs et mon armure se désintégra, je tombai alors au sol. Je n’avais jamais vu une telle force et un tel courage. Je repensai à toute ma vie, à Arthur, Spartan, Christ, Aiolia, Shina, mon père, mon combat contre Marouf, contre la Bête, le massacre de la base d’Al Jubayl, le jour où j’avais obtenu mon armure, mon serment à Athéna devant le Grand Pope. Est-ce que j’avais servi la justice comme l’avait souhaité mon maître, ou alors est-ce que ces chevaliers de Bronze que l’on disait renégats défendaient la vraie justice ? Je n’aurais sans doute jamais la réponse.

FIN
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